Enfin !

Ils sont enfin arrivés, les premiers flocons.
Ils ont sonné le glas de l'automne, la fin d'une saison sur ma symphonie d'avant-départ. Septembre était douce à voir arriver, Décembre est encore meilleur.

Avec eux, vient le silence et le calme de l'hiver. Les arbres ont évacué leurs sucres et stocké leurs nutriments, ils sont prêts pour quelques mois de sommeil. Mon basilic a donné ses dernières feuilles et me montre jour après jour que la lumière est partie dans l'autre hémisphère. Le jour se lève tard et disparait vite dans l'après-midi. Les clémentines espagnoles sont de retour et les bananes sont encore un peu vertes. Le passage des voitures génère un bruit nouveau, en brassant les eaux de la pluie et des fontes. Les restaurants ont changé leur carte, le vin nouveau est sorti, tout est prêt pour la longue traversée.

C'est maintenant l'heure...
de l'habillage en pelure d'oignons, des gros pulls roudoudou en laine épaisse et des bottes jusqu'aux genoux
des bonnets, gants et écharpes rigolos qui rendent l'hiver plus beau
de la buée sur les lunettes en entrant dans les magasins (my favorite)
des longs après-midis à la maison en buvant le thé de Noel
des rediffs de vieilles daubes à la télé pendant qu'il caille dehors
des feuilles d'automne collées dans les restes de la pluie
des vendredi soir sur la route pour partir au ski
des dimanche soir au retour, bloqué au péage avec la bouille en feu parce qu'on a cramé à 2500m
des vins chauds à l'auberge des Cassettes, entre deux descentes de pistes, juste pour se réchauffer vite fait
des préparatifs de la Noyelle
de la luge sur sacs poubelle et des batailles de neige
des selles de Vélov trempées et gelées qui vous glacent les miches en 10 secondes
de chercher le Petit Jésus dans les mandarines
des grosses pantoufles de pépé/mémé
d'imaginer la nouvelle recette de foie gras made in Maman, pour le prochain réveillon
d'écouter "Last Christmas" de Wham dans le métro, en rigolant comme un benêt
de réapprendre à tout faire avec 4 doigts en un, puisqu'on ne sort plus sans ses moufles
de ressortir les grosses couvertures écossaises
du salon qui pue la raclette les lendemains de baffrage entre amis
des grasses matinées à rallonge, sous prétexte que le jour n'est pas levé (normal si le volet est baissé...)

Et puis tôt ou tard reviendra l'impatience, celle qui nous lassera du bel hiver et nous fera nous languir de voir apparaître les premiers bourgeons. Et quand cette heure viendra, normalement mes 4 saisons seront terminées et le départ sera tout proche. On en reparle dans une saison...