La renaissance du Bridge

Under the bridge downtown...is where I drew some blood...
Under the bridge downtown...I could not get enough...

Non pardon, rien à voir.

C'est plutôt l'histoire du fauteuil Bridge. A l'origine un fauteuil de salle à manger pour être exacte. Un modèle Habitat qui avait déjà bien vécu en magasin à force que viennent s'y asseoir tous les clients en visite. Le magasin déstockait, je n'avais pas 20 ans, pas d'argent, mais 50€ pour ça, je me suis dit banco.

Sauf qu'après, il y eut des années d'usure et je ne sais plus combien de déménagements. Pour en arriver, une petite douzaine de printemps plus tard, à ce carnage :

Booooooh, on siffle le carnage là...

A l'heure des choix qui m'occupent à présent, la question s'est donc posée : les adieux étaient-ils venus ou allais-je lui donner une Seconde Chance (chantons ensemble le jingle de cette série débile, allons...) ?

Après il y eut la galerie textile, superbe espace avec atelier, ouvert il y a quelques temps dans le quartier. Puis il y eut un jour de tentative sans idée fixe, pour voir ce qu'il y aurait à voir. Il y eut la rencontre avec Véronique, l'adorable directrice de cet atelier.
Je lui ai dit "Entre-Deux, Art-Déco, à marier avec un vieux club tout pourri, besoin de confort pour travailler des heures à l'écran...".
Elle a répondu "mmm...école de Vienne, évocation du voyage...je crois que je vois qui vous êtes"

Alors au détour d'un catalogue d'échantillons, mon oeil lassé divaguait et PAF, il a vu, il a voulu, il a choisi. L'oeil de Véronique se balladait dans le coin et il a dit "oh c'est CA, c'est CA c'est SUR".
Puis le bridge a quitté le hangar qu'est devenu mon appartement pour aller se réfugier dans l'atelier. Il est passé entre les mains de Simon-le-tapissier-très-très-doué et en même pas deux semaines, il est revenu, transformé, requinqué, frais pimpant comme après une Thalasso.

Attention, rideau !

Bande-son : clap clap clap ! oooooooh !

Et je ne saurais décrire l'expression de satisfaction ancrée sur ma bouille à l'heure où je siège sur le Bridge nouveau. Le Bridge est mort : vive le Bridge !