Pourquoi Vars me manquera
Simple : pour ça !
La première fois que je suis allée là-bas, j'avais 6 mois.
La première fois que mon père m'a posée sur des skis, c'était dès que j'ai su marcher, et c'était là-bas.
Mes premiers rapports (tendus) face à la pente, mes premières descentes, l'apprentissage de la compétition, comprendre que l'échec fait rentrer le métier, laisser venir l'envie et la combatitivité de vouloir s'améliorer et aller décrocher sa médaille...
Partir avec le stage de compétition, en raquettes et skis au dos. Grimper jusqu'à un refuge, observer les arbres, les traces animales, comprendre qu'ici le roi, c'est le chamois. Apprendre à évoluer en silence dans un environnement qui nous fait la grâce de nous laisser entrer et à écouter le silence de la neige.
Savourer les poires Belle-Hélène (sans glace) d'en bas et les desserts de Mr Chocolat (ami qui par ailleurs a un vrai nom, comme tout le monde...), caliner Belle, ce St Bernard énorme et si gentil (comme dans Belle et Sébastien), jouer avec les huskies, aller au cinéma, jouer au babyfoot au petit centre commercial de la station, faire de la luge après le ski...
Et encore, je n'évoque même pas toutes les joies de la version été !
Les souvenirs associés à ce coin de montagne occupent le haut de mon étagère mentale.
Cet endroit me manquera à en pleurer, autant l'accepter d'avance, inutile de lutter. Mais dans les jours de bourdon, je n'aurai qu'à repenser à ma montagne, et tout ce qu'elle m'a donné me reviendra.
L'amour de la montagne, c'est comme le vélo : une fois que c'est là, c'est à jamais....