Silence, on plane...

Un long vol plané d'une semaine...
Ça commence par le voyage invasif de saletés de microbes, probablement dans le train l'autre dimanche. Les vilains miasmes rentrent dans mon enveloppe et au lendemain, aie, j'ai mal.
S'en suit une semaine de fièvres, de mal au dos, de gros dodos, de soupes, de paracétamol/huuuuuu-mex/cataplasmes à la moutarde/inhalations, des tonnes de paquets de mouchoirs, et un tonus physique proche d'une moule.

Pendant ces jours fébriles où on n'a pas la tête au clair, les pensées vagabondent. On se traîne en survêtement, on prend sa douche à 19h, il fait trop froid sans la couverture en polaire et dehors c'est tellement pollué qu'en deux minutes vous crachez vos poumons. On va de livre en magasine, on regarde la télé, on loue des films, on se traîne sur l'interweb, on vit à la hauteur de ses capacités quoi !

Une semaine à me bouffer de la francophonie par toutes les entrées (cf. le sommet de ce WE), à scruter les dires du trio d'enfer Stephen Harper/Jean Charest/Nicolas Sarkozy, à voir la cote d'Obama inexorablement grimper et ouvrir la voie vers un tournant historique, à mater les restes des programmations des 400 ans de Québec sur TV5, à éplucher les programmations des 20 ans de Planète (purée déjà !!) et à revoir amusée des passages de ce qui sont DÉJÀ mes jeunes années, à avancer dans la lecture de ce traité de sociologie sur le complexe québecois trouvé par hasard sur une étagère de la Fnac, à encoder des CD qui seront destinés à la vente rapport au fait qu'ils n'ont pas leur place dans mon déménagement...

Bref c'est fou-dingue ce qu'on peut être débordé à ne rien faire.
J'ai encore et toujours des scrupules à ne pas travailler, décidément je suis programmée pour le labeur ! Mais doucement, mon niveau de tension naturel baisse, je me calme, j'accepte la (relative) lenteur des jours, j'occupe mes semaines avec cette foultitude de choses que j'avais toujours reléguées en rang de "plus tard, secondaire", et mine de rien - mine de crayon, dans pas longtemps je devrais recevoir l'accusé de réception de mon dossier fédéral.

Pis de toutes manières, c'est la crise. Tout le monde attend de voir où vont nos banques avant de bouger le petit doigt et d'entendre le nain de l'Elysée sur les mesures économiques, annoncées cette semaine.
Y a pas d'intérim, ou je suis trop qualifiée.
Y a pas de CDD, ou je suis écoeurée par les annonces (la seule en cours, dans ma branche, c'est pour une marque d'alcools et sont exigées, je cite, des "affinités avec le milieu du luxe, des spiritueux et du tabac" = NON MAIS ÇA SE PEUT ÇA ????!!!)
Y a pas de freelance, parce que quand y a plus de banques, y a plus d'investissements dans de nouveaux projets.

Alors va y avoir un bon break sabbatique pour moi, et puis voila !
Bon sur ce j'ai des séries débiles à aller mater moi, occupée je disais...