Quand les heures ne (se) comptent plus
Après les brassées de mp3 et les 90Go de vidéos archivées, je pensais avoir fait le tour de mon orgie d'octets. Sauf que non, il restait les photos. Les TOUT ÇA de photos...
C'est une chose que je fais rarement, de surfer dans mes vieilles photos. Mes souvenirs sont encore globalement bien en place, alors je m'abstiens de les retourner. Parfois, j'ai tort. Comme avec cette photo.
Je ne vais pas commencer à proposer 100 balles et un Mars à celui qui trouve d'où elle vient, c'est mission impossible. Indices en cas de joueurs dans l'assistance : j'étais seule, c'était un endroit autrefois développé par des religieux, c'est un endroit où l'harmonie des peuples a fait ses preuves...
Dans cette photo, je vois le temps figé Dieu sait quand. Je vois l'érudition dans ses formes anciennes et classiques. Je vois la simplicité des vies d'alors, quand on savait vivre sans greffon d'Ibook au bout des doigts ni sachets de légumes vapeur pour micro-ondes.
J'entends comme une voix qui me dit de ne pas chercher à interagir, car je suis à des années lumière de celui qui a autrefois tenu cette plume et noirci ces pages. Alors je regarde sans dire un mot, comme le jour de la photo, et je songe...