La salvatrice limpée de Coca

L'avantage à aimer le Coca, c'est qu'on peut en boire de partout. Où que vous vous trouviez, en cas de petite soif ou d'envie de glander en terrasse, il y aura toujours cette erreur pharmaceutique pour vous soulager.

Du reste à bien y regarder, il y a toujours une bouteille de Coca associée à mes bons souvenirs.
Comme mon premier repas dans un Pizza Hut américain, où on m'a apporté un verre de genre 2 litres de coca en me précisant que la boisson était à volonté. Ils comptaient me faire éclater ces dingues...
Et aussi la fois à Azrou (c'est LA ville au centre de l'Atlas, au Maroc. Et quand je dis ville il faut comprendre bourgade). Alvéolite sèche suite à une extraction de dent de sagesse. Comme quoi je ne devais pas être mûre (en sagesse) pour me séparer de cette dent. Me vla chez le "mécanicien dentiste", shootée au Nurofen et la bouche en feu. Séquence stress...mais en sortant de chez lui, il y a eu un bon Coca frais pour me détendre les papilles.
Ou encore la fois dans les montagnes à la frontière du Laos, où je crevais la soif après une journée de grimpette avec trop de kilos sur le dos. Dans ce petit village construit à 100% en bambou, je pensais ne rien trouver d'autre que du thé archi bouilli, bah non, il y avait du coca frais. Etiquetté avec une promotion vieille de deux ans mais bon...
Ah et aussi la fois où j'ai visité le musée Coca à Atlanta. Un endroit culte pour tout cocaficionados. Dans le bâtiment, il y a une fontaine géante totalement géniale. C'est une sorte d'énorme citerne à compartiments multiples, placée au centre d'une salle circulaire. Vous vous tenez à environ 3m de l'engin et vous placez devant une des bornes qui l'entourent. Un distributeur vous tend un gobelet que vous posez sur un réceptacle. Le réceptacle se rétracte et avance vers la citerne. Là vous choisissez parmi les boissons de la marque Coca en appuyant sur un bouton, et un jet ultra rapide sort de la citerne pour tomber pile dans votre gobelet. Limite vous pourriez voir les glaçons voler à travers. Vous voila servi en Coca volant, fantastique...

Hormis les souvenirs en voyage, il y a toutes ces fois où l'envie nous prend de buller avec un bouquin (ou le dernier Voici allons n'ayons pas honte) en sirotant le précieux breuvage. Et puis les lendemains de soirée où on ne peut plus rien avaler d'autre que du Coca. Et puis les gastros où le Coca est même recommandé. Ou les soirées DVD avec mes copines elles-mêmes accro au Coca, où on oublie carrément de manger puisqu'à force, le Coca ça fait comme la bière pour les irlandais, ça nourrit...

Alors après il y a l'éternel affrontement entre les Coca maniacs et les Pepsi friendly. Un peu comme les Croix Roussiens du plateau contre ceux des pentes. Et puis il y a les fines bouches, qui ne souffrent que le Coca de base. Les divergents, qui ne jurent plus que par le Coca light Lemon. Les filles qui boivent plutôt du light (moi j'ai carrément honte de demander un light à un serveur). Les early movers (excusez le vocabulaire de fille de pub) qui se sont rués sur le Coca Black et qui l'ont aussitôt regretté (n'en déplaise aux jeux de mots d'Ice Kapom, bien que très bons, les jeux de mots). Les stressés qui croyaient se faire moins mal en buvant du Coca décaféiné (c'est le café qu'il fallait arrêter, pas le coca...), les excentriques qui s'aventurent vers le Cherry Coke, les victimes du marketing qui commencent à préférer le Coca Zéro (pffff....)...

Fort heureusement, une légion de fidèles au Coca Vintage persistent. J'en suis, et j'en reste. Ceux-là sont récompensés car où qu'ils aillent, partout sur la planète, le Dieu Coca veille sur eux. Camarades, restons forts et continuons à défendre le valeureux premier de toutes les générations de Coca, la matrice du Coca. L'histoire se souviendra de nous et sur nos tombes, il y aura un petit logo pour que tout le monde sache bien de quel bord nous étions !
Veni, vidi, buvi...(dit-elle en vidant son verre)