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MAGMA MENTAL
15 février 2007

Jeudi 15 : Nairobi, last but not least

A 7h, je m'éveille pour la dernière fois avec le bruit des oiseaux et des singes kenyans. Une fois le petit déj englouti, je remballe tout. Et constate avec effroi combien je me suis lâchée sur les photos : je rentre avec 24 pellicules de 36, aie aie aie, je tremble d'avance devant l'addition au labo photo !

J'enfile avec plaisir des vêtements propres, et nous partons pour 4h de route jusqu'à Nairobi. En chemin, je fais plein de photos de la route. Atmosphère particulière, certaines photos seront un peu surréalistes, mais je les aime beaucoup. A Nairobi, Fred nous emmène dans un resto à viandes. Un peu comme le Carnivore, grande adresse de cette ville, mais en moins cher. Sauf que moi la viande, ras le bol ! Toutes ces barbaques à la chaîne, ça m'écoeure : je me contenterai de légumes. Le resto est situé dans un complexe au sommet duquel une petite piste de ski a été aménagée. La folie de Dubaï se répand jusqu'ici !

Un après-midi au City Market est proposé au groupe, moi ça ne me dit pas du tout. Déjà j'ai loupé les horaires de bain des éléphanteaux du David Scheldrick Wildlife Trust, une frustration par jour suffit amplement. Non, j'ai envie d'optimiser mon temps et déambuler dans cette ville légendairement meurtrière et surtout moche à pleurer.

Sabrina, Caro et moi quittons le groupe pour aller au Langata Girafe Center. Un centre où ont été recueillies des girafes orphelines. Elles vivent dans un parc et un bâtiment avec une plateforme surélevée permet aux visiteurs de se retrouver au niveau de leurs têtes. Et de les nourrir…et de les câliner doucement ! C'est une expérience géniale. On apprend les différentes ruses pour les inciter à se rapprocher afin d'entourer leurs grandes têtes de nos bras et pouvoir caresser leurs grandes oreilles toutes douces. On apprend même comment faire un French Kiss (dans le texte) à une girafe. Heureusement, une girafe, ça ne bave pas !!

Au centre de cette plateforme, il y a une salle circulaire où sont exposés des dessins d'enfants pour la préservation de l'environnement. La vérité sort de la bouche des enfants, et je suis rassurée de voir la conscience environnementale de gosses de 10 ans, contre l'inconscience sauvage et écoeurante des braconniers qui sévissent encore durement.

Comme nous avons négocié une course globale avec le taxi, il nous attend donc il faut filer. Nous repartons vers le centre de Nairobi, au Kenyatta Conference Center. Deuxième centre de symposiums en Afrique, siège de l'UNEP (entre autres), c'est un immense building avec un héliport au sommet. Objectif : embrasser la ville à 360°. Une fois en haut, guidées par une Irène très sympa, nous découvrons les buildings de la ville. L'ancienne ambassade américaine où a eu lieu l'attentat de 98 (TRES centrale, le carnage était inévitable), les tours de médias, le mémorial de Kenyatta. Des avions de ligne survolent la ville pour se poser quelques instants plus tard. Ils passent assez près pour qu'on puisse reconnaître le logo de la compagnie ! Ce soir nous ferons le chemin inverse.

Dans le lobby, Irène nous explique que les bassins entourant le bâtiment ne sont activés que sur commande (et facturation) lors des conférences. Car il est trop coûteux en eau et en énergie de les laisser tourner non stop. Cela ne vaut plus lorsque le Président vient sur place (il a des bureaux là-dedans), pour lui tout est offert. Le protocole, ch'te jure…

Ensuite nous allons nous promener en face dans Uhuru Park. Sous un préau, trois jeunes répètent un petit show de hip hop, vachement bien. Ils ont un vieux poste à piles, ça me rappelle un peu la breakdance dans le New York des années 80.

Nous repartons vers notre point de RDV et passons devant le City Market : cette trappe à shillings m'agace d'avance, très peu pour moi…Au lieu de ça nous allons dépenser les dernières pièces dans un des trois cafés Java House de la ville. Ambiance cosy, déco léchée, clientèle privilégiée et d'expatriés. Je m'envoie le sundae de ma vie. On ne voit pas ça au McDo, je vous le dis !

Bien rechargées en sucre, nous partons vers le tristement fameux Victoria Café : bar standard de jour, plus tout à fait standard de nuit…Puis nous filons à l'aéroport, ça y est, c'est terminé. Nous chantons encore à tue-tête, comme pour faire passer la pilule. Fred nous recommande d'enregistrer tout de suite pour ne pas faire la queue, mais du coup nous voila coincés dans le hall de l'aéroport. Pas moyen de sortir, même plus de quoi filer un baksheesh au mec des contrôles. Alors on se dit au revoir à travers les baies vitrées, ciao Caro TT, on se revoit dans pas longtemps. Bye bye Fred, Moha, Alfred…et merci pour tout. Fred, fais-moi encore le bruit des gnous et le rire des hyènes repues, c'est trop drôle ! On se reverra un de ces jours, tu m'emmèneras à Turkana et sur le lac Victoria. Et puis quand j'aurai atteint l'âge idéal de l'alpinisme (la quarantaine), le Kili et moi…le RDV est pris…

Je me retourne et pars vers le sas conduisant aux embarquements. J'ai un vide dans le ventre, les jambes molles. Nous faisons un tour dans les Duty Free (dont une boutique "SDF Duty Free, c'est pas drôle mais ça me fait rire quand même) et passons assez rapidement en salle d'embarquement. Une fois à bord, on nous sert un plateau repas qui tombe à point. A 23h20, l'hôtesse passe le ramasser. A 23h30, je dors comme une souche et ne me réveillerai pas jusqu'à l'atterrissage. Mon cerveau est déjà en mode rejet, c'était prévisible !!

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