Ultimes lumignons

8 décembre 2008. Dernière fête des Lumières.

Dans la série "dernières fois", je voudrais la fête des Lumières. La fête, pas le festival. La chouille de la rue par et pour les lyonnais, pas la foire aux lumières pour touristes. Pas le carnaval de vendredi, samedi et dimanche soir, mais la fête du "8". Aujourd'hui, pas demain. Ce soir, depuis le tomber du jour, je ne voudrais pas être ailleurs ni à un autre moment.

Dans le métro, dans les rues, comme chaque année, des affiches disent "Merci Marie" : et moi de continuer à répondre mentalement "de rien". Mais plus de jeunots armés d'oeufs/sacs de farine/mousse à raser. Il y a encore l'odeur des marrons grillés et du vin chaud à la cannelle, mais on entend surtout les critch-cractch des appareils photo et les "oooooooh" du public.

Qu'importe. C'est ma dernière. Je n'ai plus de lampions mouchetés comme on faisait "dans le temps", mais j'ai des verres Ikea (à vendre du reste !). Le vieux fond de sachet de loupiottes est de sortie, deux fenêtres sont désormais parées de leurs lumières. Comme dans mes plus vieux souvenirs, j'allume mes lampions en espérant en trouver quelques uns encore en vie quand je rentrerai.

Car même si le festival a pris le pas sur la fête, un "8 décembre", ça se fait dans la rue.
Alors une douche, des vêtements chauds qui ne craignent pas, la trilogie gants/écharpe/bonnets, un numérique qui tient dans la pocket, du cash pour les marrons et le vin chaud et...en route vers chez Charlotte & Geoffrey.

Ultime fête des Lumières, une autre de ces dernières fois à vivre comme elles viennent, avec les vannes de la mémoire ouvertes à 400%...