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MAGMA MENTAL
28 février 2007

The Adventure Travel Network

Avant d'entrer dans les détails de l'immersion chez les Maasai, j'ai trouvé utile de préciser les modalités du trek. Car de là découle probablement, au moins pour partie, l'intensité des jours passés dans les collines frontalières avec nos amis locaux.

Moi, j'ai acheté un voyage à l'UCPA. Feignasse...

L'UCPA sous-traite au Kenya avec une agence (Galago expeditions) qui fait partie d'un réseau mondial : The Adventure Travel Network. Réseau que je connaissais déjà pour être partie avec eux au Vietnam, voyage que j'ai littéralement adoré.

Sur l'essentiel de ce réseau, les agences locales proposent des packs mêlant découverte "touristique" et immersion dans la vie des autochtones lors de treks sur plusieurs jours. Donc il y a des choses qu'on pourrait gérer soi-même avec son LP à la main, mais aussi des choses plus fatiguantes qui se méritent, qui sont difficilement accessibles à un voyageur en solo. Par ailleurs, il y a dans presque chaque circuit une notion de tourisme "responsable" ou "solidaire", comme on dit. Ce qui veut dire qu'une partie de votre addition est reversée à des associations locales pour soutenir les habitants. N'oublions pas que ce sont souvent des pays où les pouvoirs publics ne voient pas plus loin que leur carré de verdure, et où ces peuples isolés ne peuvent compter que sur eux-mêmes.

Dans une vision bien guimauve de la chose, cela revient à dire que non content d'aller à la rencontre de vos "frères" du bout du monde, vous contribuez aussi à leur développement. Dans une vision bien cynique, cela revient à dire que vous achetez votre droit à les rencontrer, à les photographier (whoooo le méchant touriste qui fait des photos des gens, c'est mal !) et que vous n'êtes pour eux qu'une pompe à fric. Chacun choisit son bord. De mon point de vue la différence est dans la façon d'aborder les gens et de partager ces tranches de vie ensemble.

Concernant les Maasai, nous étions dans le Kajiado Central District. Zone sévèrement touchée par la sécheresse sur les deux dernières années. Zone également couverte par une association fondée par un enfant du coin devenu grand (et instruit) : www.maasai-association.com. Association qui, depuis sa création, a permis entre autres l'installation d'abreuvoirs, d'un système d'irrigation et l'ouverture d'une école primaire. Nous avons visité tous ces sites, et c'est du super boulot. En clair, l'association est soutenue par des mécènes mais aussi par des partenariats commerciaux avec des agences, dont Galago. Donc une partie du budget du trek allait aux frais réels du trek (location des ânes, travail des hommes maasai qui nous accompagnaient, consommations du groupe...), mais une autre enveloppe a été remise à l'association. Avant notre passage, Fred avait fait un aller retour depuis Nairobi pour apporter des tables et des chaises afin d'équiper une salle de classe. Par ailleurs, le complexe écolier en question comporte des bâtiments scolaires stricto censu (classes, cantine...) mais également une infirmerie. Infirmerie érigée grâce à l'argent du touriste qui a transité par Galago. A ce jour, un module d'internat est en cours car certains enfants ont trop de marche à faire pour poursuivre leur scolarité. Et surtout, les locaux rêvent de bâtir le lycée. Pour que les petits actuellement scolarisés puissent aller au bout du parcours.

Que ce soit clair : je ne tire aucune gloriole d'avoir contribué à aider. Mais j'adhère pas mal à ce mode de tourisme car intellectuellement, je trouve le compromis honnête :

Ce n'est pas de l'humanitaire "payant" pour se donner bonne conscience.

Ce n'est pas du tourisme passif drainé par des rabatteurs professionnels.

C'est du tourisme positif et utile.

Utile, c'est le fin mot de l'affaire.

Alors je compte poursuivre avec eux.

Ils ont une agence au Yemen, ça tombe bien, c'est la destination que je vise....

Si vous êtes intéressés : www.theadventuretravelnetwork.com. Et notamment pour des destinations où le flux d'étrangers apporteurs de devises peut réellement aider à améliorer les conditions de vie (Indonésie, Cambodge, Rwanda, j'en passe et des meilleurs).

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